Le premier maillon
Marie-Candice DelouvriéSOCIÉTÉ
Le 7 mars 2023, sur mon parcours de course à pied, j’ai croisé la route d’un homme en détresse cardiaque. Formée aux premiers secours, je suis intervenue, mais il était déjà trop tard, et il n’a pas survécu. Les chances de survie à un arrêt cardiaque ne sont que de 7% aujourd’hui. Ce chiffre pourrait être multiplié par deux si un seul témoin de la scène était en capacité d’agir. Pourquoi sommes-nous si peu à être formés au massage cardiaque ? Qu’est-ce qui nous paralyse ? Et lorsqu’on est en capacité d’intervenir, d’autres questions se posent... Pour répondre à ces questions, j’ai décidé de partager mon expérience avec d’autres personnes qui ont vécu la même chose que moi. Il y a deux ans, les deux mains d’Olivier ont permis de sauver Yohan d’un arrêt cardiaque lors d’une course à pied. Les deux hommes ne se connaissaient pas avant que l’un ne masse le cœur de l’autre. Ils sont amis aujourd’hui. Leur histoire résonne avec la mienne. Pour comprendre ce que porter secours veut dire quand on est un simple citoyen, je me glisserai aussi au Samu dans l’oreille d’un régulateur qui guide les premiers témoins au téléphone sur le lieu de l’intervention. Je partagerai aussi mon ressenti avec trois formateurs à l’approche différente : Éric, policier professionnel et formateur qui bouscule ses stagiaires, Claire, bénévole de la protection civile qui va vers une population oubliée des plans de formation, les habitants du Mirail à Toulouse et enfin Yohan, devenu lui-même formateur après avoir survécu à un arrêt du cœur. Tous ensemble, nous allons confronter nos récits sur la réalité du massage cardiaque : avec mes dessins, ma voix et celles des personnages, nous explorerons les traces laissées par l’événement et les liens qui en découlent.
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